La Haute Autorité de Santé, les mutuelles et la Sécurité sociale alertent sur le retour de la coqueluche en France. 20 enfants sont décédés de la maladie depuis le début de l’année. Face à cette épidémie, la vaccination apparaît comme le moyen le plus efficace de protéger les plus jeunes et les personnes vulnérables. Obligatoire pour les nourrissons, le vaccin contre la coqueluche est fortement recommandé pour leur entourage.
Le vaccin contre la coqueluche est obligatoire pour les nouveau-nés
La coqueluche est une infection respiratoire causée par une bactérie. Les nouveau-nés y sont particulièrement vulnérables : les bébés de moins de 3 mois sont les premières victimes de cette maladie. C’est pourquoi la vaccination est devenue obligatoire pour les nourrissons en 2018.
La première injection se fait dès 2 mois lors d’un vaccin combiné à d’autres, comme ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Trois doses sont nécessaires :
- La première à 2 mois ;
- La seconde à 4 mois ;
- Un rappel à 11 mois.
Il faut ensuite faire 2 rappels, l’un à 6 ans, l’autre entre 11 et 13 ans.
Comme les autres vaccins obligatoires (rougeole, oreillons, rubéole, DTP, hépatite B, etc.), la vaccination contre la coqueluche est indispensable pour s’inscrire à l’école, en crèche ou en colonie de vacances. Votre enfant n’est pas encore vacciné et la rentrée approche ? Il pourra être admis provisoirement pendant 3 mois, le temps de régulariser la situation.
Pour les enfants nés avant 2018, le vaccin contre la coqueluche n’est pas imposé, mais il est vivement recommandé.
La vaccination est fortement recommandée pour l’entourage
Face à la recrudescence des cas de coqueluche, il est recommandé de vacciner l’entourage des nourrissons, à commencer par les femmes enceintes. Cet acte protège la mère, mais aussi l’enfant jusqu’à ses 6 mois. La vaccination doit avoir lieu au deuxième trimestre, entre le 5e et le 8e mois de grossesse.
Les pouvoirs publics conseillent également aux proches du nouveau-né de se faire vacciner, surtout si la mère n’a pas pu l’être avant l’accouchement. Ainsi, le bébé risque moins d’être exposé au virus.
Un vaccin totalement pris en charge
La Sécurité sociale prend en charge à 100 % la consultation de vaccination et l’injection. Vous ne payez rien, même si vous n’avez pas souscrit de mutuelle. Le produit, lui, coûte entre 24 et 36 euros. Il est financé à 65 % par la Sécu. Votre complémentaire santé rembourse les 35 % restants.
Le plus souvent, vous n’avez pas à avancer les frais. L’Assurance maladie et les meilleures mutuelles pratiquent le tiers payant. Votre pharmacie leur facture directement les médicaments et vous ne déboursez rien.
Il est également possible de se faire vacciner sans payer lorsque l’on n’a pas de mutuelle ou que l’on n’est pas couvert par la Sécurité sociale. Les PMI (centres de protection maternelle et infantile) fournissent le vaccin et vaccinent gratuitement les femmes enceintes à partir du 6e mois et les bébés. Pour les autres, il faut se rendre dans un centre de vaccination public.