Inutile d’attendre le jour d’Halloween pour passer une journée effrayante. Lorsqu’un conducteur roule sans assurance auto, il s’expose à des sorts aux lourdes conséquences judiciaires et financières.
Le défaut d’assurance en hausse
L’ONISR, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière a relevé une hausse de 202 % des infractions liées aux défauts d’assurance. En 2017, 80 395 défauts d’assurance ont été constatés contre 243 263 en 2023.
Il s’agit de l’infraction routière n° 1 en 2023. De 2010 à 2018, le nombre de défauts d’assurance stagnait et oscillait entre 50 000 et 100 000 infractions relevées. Mais en 2018, la non-assurance n’a cessé de progresser et a dépassé la barre des 200 000 entre 2022. Depuis 2021, il s’agit du délit le plus relevé par les autorités. En 2023, le défaut d’assurance représentait 27,2 % des délits routiers. Ce sont donc 650 000 Français qui rouleraient sans assurance auto.
Des conséquences aux coûts très élevés
Les défauts d’assurance entrainent plusieurs conséquences. Des conducteurs sans assurance sont impliqués dans des accidents, quelquefois mortels. Les victimes, ou les familles obtiennent difficilement justice et réparation, malgré la Fond de Garantie des assurances Obligatoires (FGAO). Ce Fonds permet aux victimes lésées d’être indemnisées lorsque le responsable d’un sinistre n’est pas assuré.
Généralement, après avoir indemnisé le ou les victimes, le FGAO se retourne vers l’auteur non assuré pour récupérer la totalité la somme versée aux accidentés, avec une majoration de 10 %. Les montants peuvent aller d’une centaine d’euros à près d’1 million, ce qui engendre de grandes difficultés financières pour les responsables.
En effet, sans assurance auto, les automobilistes en infraction doivent payer l’intégralité des dégâts, sans compter les dommages corporels s’il y en a.
Dans son baromètre annuel, publié en juillet 2024, le FGAO indique avoir indemnisé 7 687 victimes d’accident impliquant un automobiliste non assuré, soit une baisse de 9,7 % par rapport à 2022 (8 519). Pourtant, l’organisme a déboursé 137,4 millions d’euros pour indemniser ces victimes, soit une hausse de 28 % par rapport à 2022 (106,9 millions d’euros).
Le coût de l’assurance, une des explications au défaut d’assurance
Mais pourquoi certains conducteurs prennent-ils le risque de rouler sans être couverts ? Il existe de véritables délinquants sur les routes françaises. Cependant, pour d’autres conducteurs, le défaut d’assurance est surtout lié à un problème financier.
En effet, le FGAO précise, dans son baromètre, le profil des conducteurs non assurés. Dans le détail, ce sont les catégories socio-professionnelles à faibles revenus qui sont principalement représentées : les étudiants, les personnes au chômage et les ouvriers. Le FGAO souligne alors un véritable « enjeu économique de l’accès à l’assurance ».
En effet, le prix des assurances auto ne cesse d’augmenter ces dernières années. Le dernier baromètre auto LeLynx.fr indique une hausse de 16 % en l’espace de 8 mois pour cette année 2024. Avec les hausses annoncées pour l’année prochaine, le défaut d’assurance risque difficilement de se résoudre.
Si vous êtes rencontré des difficultés à vous assurer, sachez que vous devez uniquement souscrire une garantie responsabilité civile. Il s’agit du minimum obligatoire. Vous pouvez comparer les tarifs sur notre comparateur en ligne pour trouver une assurance auto à petit prix.
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