Depuis 2021, la réforme 100 % santé permet à de nombreux Français de bénéficier de soins optiques, dentaires et auditifs, sans reste à charge. Ce dispositif sera étendu à d’autres domaines dès le 1er janvier en 2024 tels que les fauteuils roulants et les prothèses capillaires. Cette décision marque une avancée significative dans l’amélioration de l’accessibilité à la santé. Quelle est aujourd’hui la prise en charge de ces postes de soins ? Et quels sont les grands changements attendus ?
La prise en charge actuelle des prothèses capillaires et des fauteuils roulants
Les prothèses capillaires (perruques ou mèches) sont utiles aux adultes ou aux enfants ayant perdu leurs cheveux à cause d’une maladie (exemple : alopécie, cancer) ou d’un traitement médical (chimiothérapie par exemple).
Les patients doivent obtenir une prescription du médecin, généraliste ou spécialiste, pour prétendre à une prise en charge partielle de l’Assurance maladie. Celle-ci est comprise entre 125 et 350 euros selon la surface du crâne couverte et la composition de la prothèse.
Pour des produits de bonne qualité (cheveux 100 % naturels), le reste à charge demeure important, et ce malgré la participation de la mutuelle santé, selon le contrat de garantie souscrit.
Concernant les fauteuils roulants, même chose, il est indispensable d’avoir une ordonnance du médecin. De plus, seuls les modèles reconnus par l’État peuvent avoir un remboursement partiel, avec un montant allant jusqu’à 5 187 euros.
La réforme 100 % santé 2024
La nouvelle réforme 100 % santé vise clairement une prise en charge plus inclusive des soins. Le coût élevé des fauteuils roulants et des prothèses capillaires constitue un réel obstacle à leurs acquisitions pour beaucoup de patients.
Cette mesure permettra aux personnes nécessitant un fauteuil roulant de choisir le modèle qui convient le mieux à leurs besoins, sans être limité par des considérations financières. Elle contribuera à leur autonomie et à leur intégration sociale en leur offrant une plus grande liberté de mouvement.
Avec le remboursement total, les patients concernés auront désormais accès à des prothèses capillaires de qualité sans surcoût. Cela améliorera leur qualité de vie en leur permettant de retrouver une apparence qui leur convient et de se sentir plus en confiance.
L’accueil de la réforme
Cette annonce a reçu un accueil plutôt mitigé des complémentaires santé. Les accessoires capillaires ne semblent pas poser problème contrairement aux fauteuils roulants, qui devraient plutôt faire partie du plan de financement du handicap de l’État.
L’orthodontie est également l’un des domaines concernés par cette nouvelle réforme. Les mutuelles souhaitent la mise en place d’une enquête sur les enjeux de l’orthodontie, et proposent comme alternative possible un plafonnement des tarifs.