Voici un anniversaire que peu d’automobilistes ont envie de célébrer : l’installation du premier radar en France, en octobre 2003, sur une route de l’Essonne. Pourtant, ces dispositifs de contrôle ne sont pas aussi terribles qu’ils en ont l’air. En plus de sauver des vies, ils font preuve de tolérance : la machine ne sanctionne jamais les excès de vitesse de 1 ou 2 km/h et ne vous dénonce pas à votre assurance auto.
Le chiffre retenu par les radars est inférieur à votre vitesse réelle
Lorsque vous croisez un radar, celui-ci vous flashe uniquement si votre vitesse est supérieure à celle autorisée. Il corrige ensuite le chiffre enregistré en appliquant une marge technique au bénéfice du conducteur.
Cette marge est de :
- 5 km/h de moins que la vitesse observée en dessous de 50 km/h ;
- 5 % de moins que la vitesse observée au-delà de 100 km/h.
Par exemple, si vous rouliez à 54 km/h, le chiffre retenu est de 49 km/h. Si vous circuliez à 104 km/h, il est de 98,8 km/h. Vous ne pouvez donc pas être verbalisé pour un excès de vitesse de moins de 5 km/h en ville. Sur une voie express, vous êtes en infraction si vous êtes flashé à 127 km/h au lieu de 120, soit un dépassement de 7 km/h.
Une marge encore plus grande pour les radars mobiles
La marge d’erreur de 5 km/h ou de 5 % vaut pour les radars fixes. Quand une voiture radar vous contrôle, la marge est doublée. Elle est de :
- 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 50 km/h ;
- 10 % pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h.
Ainsi, pour qu’un radar mobile vous considère en excès de vitesse, vous devez rouler à une vitesse supérieure ou égale à :
- 146 km/h sur l’autoroute au lieu de 130 ;
- 61 km/h en ville au lieu de 50.
Vous vous exposez alors à une amende et à un retrait de points. Mais, si l’infraction n’entraîne pas de suspension de permis et ne cause pas de sinistre, vous n’êtes pas obligé d’en informer votre assurance auto.
Comment éviter les petits excès de vitesse ?
Malgré cette tolérance, un écart est vite arrivé. De nombreux automobilistes sont tentés d’installer un avertisseur de radars pour éviter de se faire flasher pour un excès de vitesse de 1 ou 2 km/h. Mais la loi n’autorise ni les boîtiers installés à l’avant du véhicule ni les détecteurs intégrés à votre GPS ou à une application mobile. Leur utilisation est même punie d’une amende de 1 500 euros et d’un retrait de 6 points sur votre permis.
Le limiteur de vitesse adaptatif (Lavia), proposé sur les véhicules récents, est en revanche parfaitement légal. Il utilise la géolocalisation pour connaître la vitesse maximum autorisée sur la route que vous empruntez. Il bloque ensuite votre allure et vous ne pouvez pas accélérer.
Le régulateur de vitesse, comme les autres dispositifs d’aide à la conduite, représente un surcoût lors de l’achat de votre voiture. Mais, en réduisant le risque d’accident, cette fonctionnalité fait baisser le prix de votre assurance auto. Certaines compagnies proposent une réduction de 20 % sur votre prime et votre devis d’assurance auto lorsque vous conduisez un modèle équipé d’un limiteur de vitesse ou d’un système de freinage automatique.