Après plus de deux ans d’expérimentation, les nouveaux radars urbains ont officiellement commencé à verbaliser les automobilistes le 16 janvier. Il va désormais falloir faire attention à ces engins très discrets qui peuvent vous coûter votre permis et une augmentation de votre prime d’assurance auto.
Des radars très discrets…
Si vous habitez le Territoire de Belfort, l’agglomération Sochaux-Montbéliard, Toulouse ou Marseille, vous avez déjà l’habitude de ces petits boîtiers, fixés au lampadaire et aux panneaux de signalisation. Ces nouveaux radars urbains peuvent contrôler votre vitesse et savoir si vous êtes passé au feu rouge. Depuis le 16 janvier, ils ne contentent plus d’observer votre conduite. Ils vous verbalisent quand ils vous surprennent en infraction.
Si vous circulez dans une région concernée et que vous n’avez pas encore repéré l’emplacement de ces équipements de terrain urbain (ETU), ouvrez l’œil ! Plus petits que les radars tourelles installés hors agglomération, ils se fondent dans le paysage. Un panneau signale leur présence au moins 20 mètres avant le lieu fatidique. Mais la pancarte est tout aussi discrète : elle mesure seulement 50 centimètres de large.
Vous avez oublié que vous étiez dans une zone 30 lorsque vous avez dépassé un boîtier ? Il ne vous reste plus qu’à croiser les doigts. Dans les faits, seul 1 boîtier sur 5 est équipé d’un radar fonctionnel. Les quatre autres sont vides et fonctionnent comme des leurres. Les radars sont régulièrement déplacés afin de vous inciter à respecter le Code de la route à l’approche de chaque ETU. Et leur flash, infrarouge, est indétectable.
… Mais qui peuvent faire mal !
Radar urbain ou gendarme, les sanctions demeurent les mêmes. Pour ne pas vous être arrêté au feu rouge, vous risquez un retrait de 4 points sur votre permis de conduire et une amende d’au moins 90 euros. Pour un excès de vitesse, le tarif dépend de l’ampleur du dépassement. Les écarts de moins de 5 km/h n’engendrent plus de perte de points, mais ils sont tout de même punis par une amende forfaitaire (entre 68 et 135 euros). Les autres vous exposent à un retrait de points (entre 1 et 6), à une amende allant jusqu’à 3 750 euros et à la confiscation de votre véhicule.
Les infractions relevées par les radars urbains entraînent aussi des conséquences sur votre assurance auto. Vous n’avez pas à informer votre assureur d’un retrait de point et cela n’a aucun effet sur le calcul du bonus-malus auto. Mais la compagnie peut annuler certaines garanties, comme le remboursement d’un stage de sensibilisation à la Sécurité routière, s’il ne vous reste plus qu’un point ou deux.
Vous devez en revanche prévenir votre assurance si votre permis est suspendu ou retiré. Là encore, votre assureur peut refuser d’activer certaines options si votre permis a été invalidé. Il considère également que vous êtes un profil à risque et vous réclame une surprime. Elle s’élève à :
- 50 % de la prime de base pour une suspension de 2 à 6 mois ;
- 100 % de la prime de base pour une suspension de plus de 6 mois.