Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités a publié le 16 juin le décret organisant officiellement les services d’accès aux soins. On vous en dit plus sur ce nouveau dispositif et son impact sur le remboursement des actes médicaux par la Sécurité sociale et la mutuelle.
Quand appeler le service d’accès aux soins ?
Vous pouvez joindre le service d’accès aux soins (SAS) en appelant le 15. Ce numéro, le même que celui du Samu, fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il s’adresse au grand public : vous n’avez pas besoin d’être un professionnel de santé pour téléphoner.
Le SAS répond aux demandes de soins « vitaux, urgents et non programmés ». C’est bien sûr le numéro à composer si une personne fait une crise cardiaque ou est blessée dans un accident devant vous. Vous pouvez aussi y recourir si vous ressentez de fortes douleurs et que votre médecin traitant n’est pas disponible ou que vous vous êtes brûlé avec le fer à repasser et que vous ne savez pas quoi faire.
Expérimenté en 2020, le SAS est aujourd’hui actif sur 87 % du territoire. Les quelques départements qui n’en sont pas encore équipés seront couverts d’ici la fin de l’été.
À quoi sert le SAS ?
Lorsque vous téléphonez au service d’accès aux soins, un assistant de régulation médicale vous répond et évalue votre demande.
Si votre situation s’avère urgente, il passe votre appel au médecin régulateur d’urgence qui déclenche l’envoi des secours.
Quand votre problème exige une intervention rapide, il vous oriente vers un opérateur de soins non programmés. Ce professionnel vous réserve un rendez-vous dans les 48 heures avec un généraliste ou spécialiste proche de chez vous.
Enfin, si votre état ne nécessite pas de rencontrer un médecin dans l’immédiat, l’assistant de régulation médicale vous conseille.
Dans certains hôpitaux, à Saint-Étienne, à Bourges ou à Eu notamment, vous devez appeler le SAS avant de vous présenter aux urgences. Ailleurs, cela n’est pas obligatoire. Mais c’est fortement recommandé pour éviter les heures passées dans la salle d’attente !
Quel remboursement pour les soins urgents ?
L’appel au SAS est gratuit. Mais les soins que vous recevez après son orientation sont payants. La Sécurité sociale et votre complémentaire santé les remboursent.
Après avis du SAS, vous pouvez être amené à vous rendre chez un généraliste différent de votre médecin traitant ou chez un spécialiste sans son aval. Habituellement, ces consultations sont considérées comme étant hors du parcours de soins coordonnés et sont donc remboursées à hauteur de 30 % par la Sécurité sociale.
Si le 15 vous oriente, l’Assurance maladie estime que vous respectez le parcours de soins. Le praticien informe la Sécu que votre visite était urgente et fait le lien avec votre médecin traitant. La Sécurité sociale prend alors en charge 70 % de vos dépenses et votre complémentaire finance le reste.
Vous devez souvent faire une demande de prise en charge préalable auprès de votre mutuelle en ligne ou par courrier avant une hospitalisation. Cette démarche conditionne le remboursement des soins programmés, mais pas celui des soins urgents. Votre complémentaire santé remboursera votre passage aux urgences ou votre transport demandé par le Samu même si vous ne l’avez pas prévenu avant.