Vous allez devoir recalculer votre budget voiture pour l’année prochaine. Comme le carburant et l’assurance auto, le prix des péages va être revu à la hausse en 2024. Les sociétés d’autoroute augmenteront leurs tarifs à compter du 1er février, comme elles le font chaque année.
Une hausse moyenne de 3 % au 1er février 2024
En 2024, la hausse du prix des péages devrait rester « inférieure à 3 % » d’après Clément Beaune, le ministre délégué chargé des transports. C’est moins qu’en février 2023, où les tarifs avaient bondi de 4,75 %.
Ce chiffre de 3 % est une moyenne. Sur le réseau Cofiroute, ASF et Escota, l’évolution ne devrait être que de 2,71 %. À l’inverse, le tunnel de Fréjus et celui du Mont-Blanc devraient voir leur ticket grimper de 3,87 et 3,23 %.
Une hausse de 3 % respecte le contrat passé entre l’État et les sociétés d’exploitation d’autoroute. Chaque année, ces dernières ont le droit de faire évoluer leurs tarifs pour indexer le prix des péages sur l’inflation et financer les projets d’aménagement. À condition que l’augmentation ne dépasse pas 70 % de l’inflation (hors tabac).
Une hausse plus importante est-elle envisageable ?
Mais plusieurs entreprises jugent cette hausse de 3 % insuffisante. Vinci et Eiffage aimeraient une augmentation de 5 % afin de compenser la future taxe sur les infrastructures longues distances. Payé par certains exploitants d’autoroute et aéroports, cet impôt devrait rapporter 600 millions d’euros au Trésor public.
Le ministre a affirmé son opposition à une hausse de 5 %. Comme l’État doit valider les nouvelles grilles de tarifs, il a en théorie le pouvoir de s’y opposer. Sauf si Vinci et Eiffage saisissent la justice, comme en 2011. À l’époque, plusieurs entreprises avaient plaidé leur cause devant les tribunaux à la suite de la flambée de la taxe d’aménagement du territoire. Elles avaient alors pu augmenter leurs prix malgré le refus du gouvernement.
Routes départementales, train et covoiturage : 3 astuces pour déjouer cette hausse
Qu’elle soit de 3 ou de 5 %, l’augmentation risque de ne pas être bien accueillie par les usagers ! Certains automobilistes seront sans doute tentés d’emprunter les itinéraires alternatifs ou de préférer le train pour y échapper.
Vous n’aimez pas les départementales ni les TER ? Alors il vous reste le covoiturage. Encouragée par la prime de 100 euros versée par l’État, la pratique a le vent en poupe. Elle permet de partager les frais de carburant, mais aussi de péage. Et elle peut même vous faire économiser sur votre assurance auto !
Si vous avez décidé d’inviter vos collègues ou des inconnus dans votre voiture, inutile de prévenir votre assureur. La responsabilité civile (ou assurance au tiers) protège vos passagers en cas d’accident responsable. Mais, si vous avez choisi de laisser votre véhicule au garage et de vous faire conduire par votre voisin, demandez un devis pour une assurance auto au kilomètre. Grâce à ces formules destinées aux petits rouleurs, votre prime annuelle peut baisser de 40 %.