L’Assurance Maladie et les syndicats de médecins sont presque d’accord. Dès décembre 2024, la consultation chez un généraliste coûtera 30 euros et la visite chez un spécialiste entre 40 et 60 euros. La Sécurité sociale et les mutuelles santé prendront en charge cette dépense supplémentaire. Mais à la fin, vous payerez sans doute la différence.
Un surcoût pris en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle…
Ce n’est pas la première fois que le prix de la consultation médicale augmente. En novembre 2023, déjà, le tarif de base pour une consultation chez un praticien de secteur 1 était passé de :
- 25 à 26,50 euros pour les généralistes ;
- 30 à 31,50 euros pour les spécialistes.
Le nouveau tarif ne change pas les taux de remboursement de la Sécurité sociale et de la mutuelle. Lorsque vous vous rendez chez votre médecin traitant ou chez un spécialiste en respectant le parcours de soins coordonnés, l’Assurance Maladie rembourse 70 % de la consultation et votre complémentaire santé les 30 % restants.
La franchise médicale est la seule dépense qui reste à la charge du patient. Elle est déduite du paiement effectué par la Sécurité sociale et les mutuelles ne la remboursent presque jamais. La franchise coûte actuellement 2 euros. Elle a été revalorisée le 15 mai 2024, indépendamment de la hausse des consultations des médecins.
… qui risque de peser sur les ménages
Le coût de cette mesure est estimé à 1,6 milliard d’euros pour l’Assurance Maladie, et à 300 millions d’euros* pour les complémentaires santé sur 5 ans. Qui va payer la note ?
La Sécurité sociale est financée à la fois par les cotisations sociales, payées par les entreprises et les salariés, et par l’impôt. Pour boucler son budget, l’organisme pourra diminuer ses dépenses ou augmenter ses recettes et donc la participation financière des contribuables et des travailleurs. C’est pour le moment la piste des économies qui semble privilégiée. En contrepartie de la revalorisation de leurs tarifs, l’Assurance Maladie demande aux médecins d’être plus vigilants dans leurs prescriptions et de faire la chasse au gaspillage.
La mesure risque également de peser sur le prix des mutuelles. En effet, lorsque l’Assurance Maladie reporte certaines dépenses sur les organismes complémentaires, on observe une augmentation des cotisations. Par exemple, la mise en place du 100 % santé a entraîné une hausse des primes de 4,7 % en moyenne pour les adhérents en 2024**.
Pour éviter de voir le montant de votre cotisation s’envoler, une seule solution : utiliser un comparateur de mutuelles. Vous pourrez sélectionner l’offre la moins chère parmi plusieurs devis. Et inutile d’attendre la hausse des consultations des médecins pour faire le test et économiser. Vous pouvez résilier votre mutuelle santé sans motif et sans frais n’importe quand après un an d’adhésion.
*https://www.ouest-france.fr/economie/budget/si-la-consultation-medicale-passe-a-30-euros-qui-va-payer-la-difference-82c317de-153b-11ef-a482-9d66515b057a
**https://www.malakoffhumanis.com/entreprises/mutuelle-entreprise/augmentation-tarif-mutuelle/