Un décret paru le 16 juillet étend l’obligation de proposer des pièces issues de l’économie circulaire aux véhicules légers. À compter 1er octobre, le garagiste devra vous informer de la possibilité d’utiliser des pièces de réemploi, même quand votre assurance moto prend en charge les réparations.
Le garagiste propose…
L’obligation aux garagistes de proposer des pièces de réemploi lors des réparations ou de l’entretien s’applique seulement pour les motos, les scooters et les tricycles motorisés. Elle ne vaut pas pour les quads et les voiturettes. Les opérations réalisées à titre gratuit, dans le cadre de votre garantie contractuelle ou d’une campagne de rappel ne sont pas non plus concernées.
À partir du 1er octobre, il faudra que le mécanicien vous suggère d’utiliser des pièces issues de l’économie circulaire (PIEC) quand vous devez changer :
- Les pièces de carrosserie amovibles ;
- Les pièces de sellerie ;
- Les vitrages non collés ;
- Les pièces optiques ;
- Les pièces mécaniques ou électroniques (sauf axes de roues, garnitures de freins, cadre, berceau et autre pièce structurelle du châssis) ;
- Les pièces de rétroviseur ;
- Les réservoirs à carburant.
Mais même pour ces éléments, le professionnel a son mot à dire. Il pourra déroger à son obligation s’il estime qu’une pièce de réemploi représente un risque pour votre sécurité, l’environnement ou la santé publique. Il pourra aussi préférer le neuf si les PIEC ne sont pas disponibles dans un délai raisonnable.
Vous serez informé de la possibilité de recourir à une pièce de l’économie circulaire, par une affiche apposée dans le garage, à l’endroit où l’on reçoit le public. Le mécanicien devra en plus recueillir votre consentement de façon explicite.
… les motards disposent
Légalement, rien ne vous oblige à opter pour une pièce de réemploi plutôt qu’une neuve. Cependant, plusieurs arguments pourraient vous faire changer d’avis. Les pièces issues de l’économie circulaire ne sont pas de simples composants d’occasion. Ils ont été remis à neuf (ou presque) et contrôlés avant de revenir jusqu’à vous. Certains fournisseurs les garantissent même pendant 6 mois !
De plus, les pièces de réemploi présentent un avantage écologique : en réutilisant un phare ayant déjà servi, vous évitez la production d’une nouvelle pièce et le recyclage d’une ancienne.
Elles peuvent en plus vous faire gagner du temps. En effet, parfois, les pièces détachées sont plus rapides à obtenir en seconde main qu’à leur sortie d’usine.
Enfin, les PIEC permettent d’économiser. Elles coûtent jusqu’à 50 % de moins que leur équivalent neuf pour les voitures par exemple. Un argument qui fait mouche lorsque l’on a souscrit une assurance moto pas chère au tiers et que l’on finance soi-même ses réparations après un accident responsable.
Ce choix peut également s’avérer payant après un sinistre pris en charge par votre assureur. En optant pour des pièces de réemploi, vous faites baisser les frais de remise en état de votre deux-roues. Si vous conduisez une moto, dont la valeur de remplacement à dire d’expert n’est pas très élevée, choisir la seconde main pourrait éviter à votre véhicule d’être déclaré économiquement irréparable et de partir à la casse !