Si, pour vous, souscrire une assurance auto pas chère est un challenge, pour votre assureur, fixer le montant de votre prime est un véritable défi. Entre leur souhait d’encourager la mobilité zéro émission, la difficulté à évaluer le risque de sinistre et le coût des réparations, les compagnies d’assurance peinent à trouver le juste prix.
Évaluer la sinistralité
Il y a presque 20 ans, quand les premières voitures électriques ont débarqué chez les concessionnaires et sur les routes, elles étaient moins souvent impliquées dans des accidents que les véhicules thermiques. Leur faible autonomie leur interdisait les trajets de plus de 100 kilomètres et elles roulaient moins vite que les autres.
Aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile pour les assureurs de savoir si l’électrique est plus sûr que le thermique. Les études, en Europe et dans le monde, donnent des résultats différents. Plus puissants et plus lourds, les véhicules hybrides et électriques auraient proportionnellement plus d’accidents que les voitures thermiques. Silencieux, ils seraient aussi un plus grand danger pour les piétons. Mais leur structure et les aides à la conduite les rendraient plus protecteurs pour leurs passagers que les autres autos.
Les assureurs ne peuvent pas s’appuyer sur les études scientifiques pour déterminer avec certitude le degré de risque que représente une voiture thermique. Ils ne peuvent pas non plus se fier à l’historique des sinistres enregistrés. En effet, la plupart des modèles sont trop récents et trop peu nombreux sur le marché pour permettre aux spécialistes de dégager avec précision des statistiques.
Financer des réparations coûteuses
Les compagnies d’assurance sont en tout cas sûres d’une chose : les réparations sur une voiture électrique reviennent plus cher que sur un modèle thermique. Les pièces détachées, à elles seules, coûteraient presque deux fois plus cher !
En plus de devoir remplacer des éléments très onéreux endommagés après un accident, les garagistes doivent également se plier aux exigences des constructeurs. Par mesure de sécurité, la plupart des marques imposent de changer la batterie haute tension après un sinistre, même si elle n’a pas été abîmée. C’est le cas notamment lorsque l’airbag s’est déclenché ou après des dégâts sur le soubassement.
Que votre assurance choisisse de valider le devis du garagiste ou qu’elle déclare votre véhicule économiquement irréparable, elle devra payer très cher. Et cela fait bondir votre prime annuelle.
Encourager la mobilité propre
Pourtant, assurer un véhicule électrique ne coûte pas forcément plus cher qu’assurer un modèle thermique. Première raison : les voitures électriques immatriculées en 2023 et 2024 bénéficient d’une exonération partielle de la taxe sur les conventions d’assurance (TSCA).
Certains assureurs décident même d’aller plus loin et proposent volontairement des assurances auto pas chères pour les voitures électriques. Ils souhaitent ainsi encourager leurs clients à acquérir un véhicule zéro émission plutôt qu’un engin roulant à l’essence ou au gasoil. Une décision motivée par la planète, mais aussi par leur porte-monnaie.
Le changement climatique, auquel contribuent les moteurs thermiques, engendre une augmentation des catastrophes naturelles. Inondations, feux de forêt et tempêtes causent des dégâts… que votre assureur doit indemniser dans le cadre de votre assurance auto ou habitation !